Le président Emmanuel Macron a choisi la cour de la Sorbonne, lieu symbolique de l'esprit des Lumières et de l'enseignement, comme lieu de l'hommage national qui sera rendu à Samuel Paty mercredi en fin d'après-midi.
"La Sorbonne est l'incarnation de l'importance de ce qui se joue en ce moment-même, c'est-à-dire le savoir, la transmission du savoir et des valeurs" et "la Sorbonne est emblématique de ce que Samuel Paty incarne aujourd'hui", a poursuivi Jean-Michel Blanquer.
Interrogé sur la rentrée scolaire après les vacances de la Toussaint, le ministre a expliqué que "le vrai moment commun de la Nation" sera "le 2 novembre" et "les jours suivants".
"Il faut que, dès le lundi de la rentrée, on voie que la force est du côté de la République et que c'est une force sereine et qui va contre les assassins", a lancé le ministre de l'Éducation nationale.
"Une véritable séquence éducative" à la rentrée
"La rentrée du 2 novembre, nous y travaillons, nous voulons marquer le coup, avec la minute de silence mais aussi avoir tout un travail pédagogique et nous voulons qu'il n'y ait aucun angle mort, c'est-à-dire que ce qui se passera se passera dans toutes les écoles, tous les collèges et tous les lycées de France, sans exception", a-t-il martelé.
"Ce que nous devons faire pour la rentrée, c'est une véritable séquence éducative conçue de manière consensuelle, (...) en lien avec les organisations syndicales, unies autour des enjeux de la protection des professeurs", a-t-il ajouté.
Selon le ministre de l'Education, "l'ensemble qui se joue derrière cet assassinat, autrement dit la protection de la République, (...) doit être expliquée aux enfants, et pour cela on a besoin d'une unité du monde adulte".
Jean-Michel Blanquer a ensuite souligné que les enfants et les adolescents "ont besoin de voir que les adultes sont soudés sur ces sujets, quand ils défendent l'essentiel, d'être le pays que nous sommes et cela se fera non seulement par les professeurs et en associant d'autres forces vives de notre pays (les avocats, les journalistes...)".
"Les choses vont se préciser mais on est cet état d'esprit, nous sommes en train de le coconstruire avec les partenaires de l'Education nationale mais ce que j'ai noté c'est qu'ils demandent un cadrage net, clair et précis de ce qui se passera", a-t-il constaté.